Retour d'expérience d'une migration vers Linux dans un Cyber-Café à Madagascar
Expérience réussie, faut-il le préciser?
Il ne s'agit évidement pas du seul cyber-café tournant actuellement sous Linux à Madagascar, l'intérêt de cet article, l'édito "Linux powaaa" sur Madanight est multiple, et il montre en quelques paragraphes les avantages aussi bien immédiats qu'à long terme de migrer tout le parc sous GNU/Linux.
Linux? Pas que Serveur. Bureautique aussi!
Oui, car il n'est pas seulement question ici de geekeries servotesques et de hackeries de codes C++ pendant des mois. L'auteur nous livre aussi la réponse à ses angoisses concernant la réaction des utilisateurs. Il est évident qu'un utilisateur qui entre dans un cyber-café, et dont l'objectif n'est pas d'utiliser un logiciel en particulier mais de pouvoir surfer, checker son mail, tapper un texte ou établir une feuille de calcul, sait retrouver un clavier, une souris, des icones, et des 'hints' textes lui indiquant où cliquer. Jusqu'à nouvel ordre, je considère toujours que ç'est le cas de la très grande majorité des gens.
Oui, Linux est bel et bien utilisable par le grand nombre comme machine bureautique. Linux transforme même l'expérience bureautique de l'utilisateur!
Quand votre serviteur explique qu'il n'utilise que du Linux, sauf dans des conextes précis au boulot évidement, après l'étonnement et le doute vient la réponse: "oui mais tu fais du Linux depuis longtemps". Je réponds invariablement ceci:
- Je ne suis pas le seul à savoir insérer un CD dans son lecteur
- La plupart des utilisateurs d'ordinateurs savent utiliser un clavier, et savent cliquer!
- Les fonctionnalités, tels que les bureaux virtuels par éxemple, m'étaient indispensables et me rendaient depuis longtemps déjà plus à l'aise que sous d'autres Systèmes d'Exploitation: un retour forcé vers ceux-ci me donnent invariablement l'impression d'être manchôt (et non pas pingouin!). La bonne nouvelle est qu'il suffit de savoir cliquer pour exploiter pleinement les bureaux virtuels (par éxemple), d'ailleurs encore plus bluffant en 3D! Et puisque les gens savent cliquer, pourquoi ne pouraient-ils pas pleinement bénéficier des avancées qui devraient être à portée de leurs doigts?
Oui, car la démonstration par l'éxemple est toujours la meilleure!
"Expliquer" pendant des heures comment mieux tirer partie de sa machine ne peut être aussi éfficace que de se retrouver devant une machine Linux déjà installée, commencer à cliquer et tapper du texte, découvrir toutes les innovations qui rendent la vie et le travail plus facile. C'est en laissant les gens constater d'eux-même qu'on les convaincs le mieux.
Dans ce cas, plus besoin de longs discours: reste à les guider de temps en temps, en leur pointant du doigt l'endroit de l'écran où ils vont déclencher une action inédite et tellement pratique pour eux. Après qu'ils l'utilisent deux ou trois fois d'eux-même, ç'est parti: ils se rendent compte de plus en plus précisément qu'ils n'utilisaient pas leur ordinateur et leur connexion Internet si chèrement acquis à leur plein rendement.
Et les cyber-cafés ont aussi un rôle "éducatif", en leur permettant de vivre ces expériences. Merci à cet auteur de Madanight de nous avoir partagé son retour d'expérience. "Que du bonheur!", on le croit. "Linux powaaa"... l'article date d'avril 2007, mais... à suivre?
2 commentaires:
Oui c'est possible. J'ai moi-même installer un cybercafé sous Linux à Abidjan. En utilisant Ltsp http://ltsp.org/ . Cela me permet d'utiliser de simples Pentium II sans disque dur. Énorme avantage la maintenance, une seule mise à jour sur le serveur, pas de problèmes de disque dur sur des machines très sollicitées. Et c'est vrai que les clients qui cherchent à utiliser pleinement leur temps de connexion, sont contents de la stabilité.
Alain: Ton éxemple illustre une fois de plus toutes les possibilités offertes par Linux dans un environnement réseau, plus particulièrement dans un cybercafé.
Et tout ceci se passe de manière tout-à-fait transparente pour les utilisateurs. Tout bénef pour tout le monde.
Dans ton éxemple, il est interressant de noter que des Pentium II suffisent amplement, en tant que postes de travail client 'esclave'. Avec un bon moniteur, de bons claviers et souris, l'utilisateur ne voit absolument pas la différence avec une machine récente, la puissance CPU nécessaire étant fournie par la machine serveur.
C'est le type de solution que j'ai pu préconiser notament dans l'Administration Malgache, fùt un temps. Beaucoup de machines jugées comme étant vieilles, très poussives avec windows. Pas assez de machines récentes. La prise en considération des possibilités offertes par Linux offre des perspectives très interressantes en matière de gestion de parc, dans ces cas là. Pour le bénéfice des utilisateurs, qui ont droit d'accéder aux dernières avancées en matière applicatifs web etc...
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